Très chère
Maître,
Aujourd'hui, j'écris cette lettre pour
vous faire part de ma gratitude. Au cours des six dernières
semaines, j'ai enduré une formation sans précédent :
enseigner dans une maison d'arrêt
juvénile.
C'était un travail très difficile.
La plupart de ces enfants n'ont pas une enfance heureuse et comme
le Maître a dit : « Ces enfants ou prisonniers ne sont
pas vraiment mauvais. Leur comportement est surtout lié à
leur contexte familial misérable. Par exemple, leur mère
a pu être une droguée, ou leur beau-père a pu
s'être adonné au jeu ou à l'alcool, et les battait
souvent. De tels environnements familiaux expliquent les
méfaits des enfants, qui déchargent leur colère sur
d'autres gens. » (Revue n° 126, rubrique « Le
Maître dit ») Certains n'ont ni été
éduqués ni disciplinés par leurs parents. Ils ont
commis divers crimes. Certains sont tant de fois entrés et
sortis des maisons d'arrêt. Ils sont très
misérables, malheureux et ont un réel besoin d'amour.
J'ai entendu quelques histoires semblables à celles
rapportées dans les journaux auparavant, mais je n'avais
jamais imaginé que ces choses tristes puissent vraiment
arriver à ces enfants. Bien qu'ils aient blessé d'autres
personnes, ce sont eux qui ont été le plus blessés.
Ils blessent d'autres gens physiquement, mais endommagent en
réalité leurs propres coeurs. Les crimes qu'ils ont
commis font qu'ils se méprisent eux-mêmes et se sentent
désespérés quant à leur avenir. Nombre d'entre
eux prennent des drogues, fument et sont alcooliques. Ils n'ont
confiance en personne, sauf peut-être en leurs parents.
Cependant, le plus triste est que la plupart des parents les ont
déjà abandonnés. Ils ne s'aiment pas ; ils avalent
leur douleur propre et sont très solitaires. Dans un
environnement carcéral, ils sont très tristes et
déprimés.
Au début, je voyais méfiance,
colère et haine dans leurs yeux. Certains d'entre eux n'ont
même pas osé accepter mes confiseries. Durant ces six
semaines, chaque jour était une bataille pour moi. Avant
chaque cours, je vous priais toujours sincèrement : «
Chère Maître, bénissez s'il vous plaît mes
enfants et moi-même. C'est Vous qui leur apprenez. Je suis
seulement un de Vos outils pour les servir. » Par la
bénédiction du Maître, la classe est devenue de
mieux en mieux : la confiance entre nous s'est peu à peu
renforcée. Finalement, j'étais capable de voir leurs
sincères sourires immaculés. Qu'ils étaient beaux et
merveilleux ! Chaque fois que je pensais que je pouvais diriger la
classe et que le Maître pouvait faire une pause, tout allait
de travers ! Cela m'a fait comprendre combien « mon »
amour était limité. L'amour de Dieu est ce qu'ils
voulaient vraiment. Merci, très chère Maître
!
Chère Maître ! Bien que le travail
ait été dur, grâce à Votre
bénédiction et à Votre guidance, il est devenu ma
classe de formation spirituelle. A ces étudiants, je ne
pouvais que donner et apporter chaque jour sans aucune attente ; je
ne pouvais absolument pas m'attendre à des récompenses.
Chaque jour, je ne pensais qu'à devenir Votre bon outil,
à transmettre Votre amour inconditionnel à ces enfants.
Depuis mon enfance, je n'avais jamais réussi à accomplir
cela. De mes parents à mes frères, soeurs, amis, mari et
enfants, j'éprouvais toujours une sorte d'attente. Parfois, je
me sentais triste car l'autre partie ne m'avait pas rendu ce à
quoi je m'attendais. Cependant, si j'avais eu les mêmes
espérances durant cette période d'enseignement, j'aurais
été déçue. Je pratique la Méthode Quan Yin
depuis beaucoup d'années, et l'amour inconditionnel du
Maître, dépourvu d'attente de toute récompense en
retour, était toujours présent dans mon coeur. Mais je
n'avais jamais pu le faire moi-même. Maintenant, par cette
formation, j'ai enfin commencé à marcher sur la voie de
l'amour ! Merci à Vous, Maître très chère
!
Désormais, je comprends encore mieux
les enseignements du Maître. De même que le Maître a
dit : « Où que nous allions, nous devrions toujours
observer ce monde avec les 'yeux de Dieu', traitant les êtres
sensibles avec le 'coeur de Dieu'. Chaque fois que vous traitez
autrui de façon égale, avec un coeur impartial, il vous
traite de même. Même s'il ne nous traite pas bien, en
réalité c'est aussi 'bien', car Dieu nous teste et
voudrait que nous en apprenions quelque chose. »(prononcé
par le Maître à Hsindian, Formose, le 22 août 1986,
à l'origine en chinois) Chaque jour, tandis que je faisais
face à ces enfants, je sentais constamment qu'ils avaient tous
de beaux coeurs, ce sentiment venant du fond de mon coeur. Je ne
cessais de leur dire comment je me sentais.
Au début, ils ne croyaient pas en moi,
mais avec le temps, ils ont commencé à m'accepter et ont
changé. Ils ouvraient leur coeur et riaient plus ; en outre
ils ont commencé à communiquer entre eux. Leur changement
m'a vraiment touchée. Bien que froids en apparence, ils
avaient un coeur encore plus sensible et doux que le mien. Ils
chérissent davantage l'amour. Initialement, j'ai voulu leur
apporter les bénédictions du Maître, les laisser
sentir l'amour illimité de Dieu. Mais en fait, ce sont eux qui
m'ont apporté l'amour de Dieu. Comme le Maître a dit :
« Vous êtes le trésor de chacun ! » Durant ces
quelques semaines d'enseignement, j'ai changé, mon coeur est
devenu plus doux et plus prévenant.
Très chère Maître ! Vous
êtes mon tout. Un jour, tandis que je conduisais, j'ai
pensé qu'après quelques mois, je pourrais Vous voir. Des
larmes ont coulé. A ce moment, je me suis rendue compte que
c'est grâce à Vous que j'ai pensé faire ce travail
et que j'ai pu le poursuivre. Vous êtes la source de mon
pouvoir, Vous êtes mon inspiration et Vous êtes mon grand
exemple. Sans Vous, je n'aurais sans doute pu enseigner que
quelques jours, ou j'aurai pu le faire pour simplement survivre. A
de nombreuses reprises, j'ai lutté entre 'Je' et mes
étudiants. J'avais toujours tendance à penser à moi.
Cependant, grâce à Votre guidance, je suis sortie de mon
cercle égoïste et j'ai commencé à adopter le
point de vue de mes étudiants. Je n'ai cessé de me
rappeler que l'amour de Dieu est inconditionnel : qu'il soit haut
ou bas, bon ou mauvais, chacun mérite cet amour ! C'est
l'amour de Dieu, je ne peux pas l'empêcher d'affluer et je ne
peux pas être égoïste ! Merci, Maître
!
Très chère Maître, le dernier
jour de classe, mes étudiants m'ont donné une carte
simple me remerciant de leur avoir enseigné. J'étais
touchée aux larmes. Chère Maître, cette carte est
pour Vous ! Sans Vous, je ne pourrais rien faire. Vous êtes
mon tout. Vous êtes la mère de toutes les mères.
J'ai obtenu ma récompense, éprouvant la joie de «
faire ce que je peux, laisser le résultat à Dieu ! »
Merci pour Vos bénédictions, Vous me laissez
apprécier cette merveilleuse récompense qui m'a
encouragée à continuer ce travail. Merci, très
chère Maître !
C'est vraiment comme le Maître dit :
« Aimer autrui, c'est aimer nous-même ! » «
Plus nous donnons, plus Dieu va nous donner ! » En servant ces
enfants, c'est moi qui en ai bénéficié le plus. Je
ne sais pas combien de temps ils conserveront leurs changements,
mais leur influence sur moi est profonde. Ils m'ont aidé
à surmonter des obstacles infranchissables et m'ont fait
comprendre des tas de défauts. J'ai aussi compris ce qu'est la
pratique spirituelle : se cultiver intérieurement et le
traduire en actions. Très chère Maître, par cette
expérience, j'apprécie vraiment Vos enseignements du fond
de mon coeur. Maintenant, je me rends vraiment compte que tout est
la grâce de Dieu. Chaque phrase prononcée par le
Maître est vraie et est pour notre bien. Merci à Vous !
La plus grande Maman ! En suivant Vos pas gracieux, j'ai finalement
commencé à grandir un peu, en apprenant à servir les
enfants de Dieu. A la plus grande Maman, je vous aime
!