Ere végétarienne

Reportage en Inde

 

 

 

 

 

Un changement positif rétablit
l'héritage noble d'une terre

Par le groupe d'informations de Mumbai (à l'origine en anglais)

Depuis 1997, les étudiants indiens peuvent choisir de disséquer ou non des créatures vivantes en cours de biologie. Cette disposition a été instaurée par la Cour Suprême de Delhi en réponse aux pétitions des associations végétariennes.

Pictogramme 'Produit végétarien'
exigé sur l'emballage des produits

En 2001, sous la pression de groupes végétariens menant une campagne continue, le gouvernement indien a pris la décision d'exiger de faire figurer le pictogramme produit végétarien/produit non-végétarien sur l'emballage des produits. Désormais, sur chaque produit, figure un cercle vert ou marron, à proximité du nom ou de la marque du produit. Le cercle vert signifie que le produit est strictement végétarien, c'est-à-dire ne contenant aucun ingrédient animal (sauf des laitages) ni oeuf ; le cercle brun indique que le produit contient des substances animales. C'est vraiment une invention qui fait gagner du temps aux végétariens. Souhaitons qu'elle soit à l'avenir adoptée par tous les gouvernements !

Pictogramme produit végétarien/produit non- végétarien figurant sur l'emballage des produits en Inde. Le cercle vert signifie que le produit est strictement végétarien

Pour plus d'informations, consultez le site Internet de l'association végétarienne indienne http://www.bwcindia.org/veg_campaign/veg_campaign_details.htm#laws

Campagnes pour sauver des vaches

Pour les hindous, l'abattage de vaches est traditionnellement considéré comme un crime aussi grave que le meurtre de sa mère propre. Depuis l'existence d'abattoirs en Inde, beaucoup de groupes religieux ont manifesté contre eux. Les membres d'un de ces groupes, Goraksa Sanchalan Samiti (disciples de Saint Vinoba, un disciple du Mahatma Gandhi), qui nous ont aidés à distribuer les prospectus Mode de vie alternatif à Mumbai (anciennement Bombay), nous ont dit qu'ils avaient manifesté sans interruption devant l'abattoir Deonar à Mumbai durant les 15 années passées. Cinq personnes du groupe étaient toujours devant l'abattoir et étaient emmenées par la police après quelque temps. La police enregistre leurs données personnelles et les remet en liberté ; en attendant, cinq autres personnes les remplacent pour poursuivre la manifestation. Quand un des membres de ce groupe a appris que nous distribuions des prospectus sur le végétarisme, il en a demandé une pile entière. Il est parti avec un petit tambour et son chapeau portant le logo « Sauvons les vaches », distribuant les prospectus tout seul.

Les sociétés immobilières préfèrent les végétariens

Mumbai, qui compte 16 millions d'habitants, est la capitale financière et économique de l'Inde. Dans cette ville, les mangeurs de viande sont souvent exclus des cités HLM. En Inde, il n'y a aucune loi contre la formation d'une association et la constitution d'un bloc d'appartements, par exemple, exclusivement réservés aux catholiques ou aux hindous. Comme beaucoup d'Indiens bourgeois des Etats voisins du Gujarat et du Rajasthan (fortement végétariens) emménagent à Mumbai, des sociétés immobilières exigent que l'on soit végétarien pour acquérir un appartement dans ces lotissements. Ces propriétaires sont très stricts et ne vendront pas à un non-végétarien même s'il offre un prix plus élevé qu'un végétarien.

En outre, la population de certains rues et quartiers est végétarienne à 98 %, en particulier ceux qui sont habités par les jains (les disciples de cette religion importante sont végétariens stricts).